Être seul, mais penser chaque jour à ce que la vie pourrait être si on était accompagné. Imaginer un idéal possible, mais improbable. Pourtant la non-action le caractérise. La solitude lui convient finalement assez bien si le couple possible idéal qu’il fantasme est inatteignable. Vivre dans sa tête et en être heureux. C’est incompréhensible pour les autres. Pour eux c’est le signe d’une dépression. À dire vrai, il ne saurait expliquer ce qu’il ressent.
La fuite, c’est certain. Fuite du quotidien. La réalité n’est pas assez belle, il préfère s’en inventer une alternative. C’est un rejet de ce qui l’entoure, c’est vrai. Qu’est-ce que ça peut faire ? La solitude est douce quand elle s’accompagne de mondes imaginaires à explorer. Toujours les mêmes.
Un paradoxe d’être à ce point seul et de le revendiquer, tout en ne l’étant jamais dans son imagination. Mais il n’est plus à ça près en ce qui concerne les paradoxes. Selon les périodes de sa vie il se réfugie plus ou moins dans ses mondes intérieurs. S’éloigner des autres qui ne nous comprennent pas. Tous. Quand il évoque cette idée, les exclamations et les avis contraires lui prouvent qu’il dit vrai. Personne ne se comprend jamais vraiment. Pourtant ce besoin de solitude n’est pas un rejet des autres. Il les aime.
Être seul pour mieux profiter des moments où il ne l’est pas. Se raconter des histoires. Il ne fait que ça.