Lâcher prise

Le tic tac de la pendule. Il semble être plus ou moins fort par moments, comme si le temps connaissait des embardées et des ralentissements. Dehors les feuilles sont jaunes. C’est d’elles que semble émaner la lumière plutôt que du ciel gris et uniforme. Le calme. Au loin, le bruit sourd d’un avion. Changement de décor. On est passé des murs étriqués de la ville aux grands espaces de la périphérie. La distance qui sépare les pièces n’a jamais été aussi importante. On est comme perdu dans ces couloirs interminables. Ici, la pluie est moins pénible. Il faudrait rester toujours dedans et n’avoir pas besoin de sortir. Mais le risque de l’inactivité guette.

Se laisser vivre et mettre de côté les choses que l’on a à faire. Une vie pleine de contraintes. Des contraintes que l’on se fixe seul le plus souvent. La pression de l’efficacité. Difficile de se débarrasser de ces constructions. Accepter que la vie doit simplement être vécue sans être productive. Lâcher prise en somme. Rien de plus difficile. On voudrait en faire des tonnes, toujours. Manque de bienveillance à l’égard de soi-même et de ses possibilités. Reconstruire une routine qui nous convient avec ses respirations. Le lâcher prise n’est pas donné à tout le monde. On en est encore loin.

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