Voyage

Une toile tissée. Maillage complexe au-dessus des têtes. Les fils électriques contrastent avec la majesté palatiale des façades. Deux niveaux de lecture. La ville ancienne laissée dans son jus et l’installation moderne, verrue au yeux de certains. Les siens brillent d’admiration. Le mélange des styles la transporte, elle s’émerveille.

Souvenir laissé par la lumière et le ciel bleu. Tout est toujours plus beau dans ces conditions. Elle finit de traiter sa dernière photo et soupire de tristesse de n’être plus là-bas. Sous le soleil de printemps, dans l’insouciance des vacances. Elle a eu bien du mal à reprendre son rythme, à reconstruire l’édifice de ses occupations quotidiennes. Il y a encore des trous un peu partout. La construction tient au scotch et à la ficelle.

Elle va faire quelque chose de ce souvenir urbain. Elle ne sait pas encore quoi. La photographie lui semble trop facile, il lui faut aller plus loin. Elle va reconstituer le maillage. Voilà, c’est ça. Elle va amener la ville poésie dans son quotidien plutôt que de languir après elle.

Elle a trouvé le souffle d’enthousiasme, il faut construire le projet. Un projet inutile et beau. Un projet qui lui est nécessaire. Mise en marche et élaboration des plans. Si elle ne peut aller à Bologne, Bologne viendra à elle.

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