Misanthropie

Il aimerait être seul. Par moments, ce sentiment l’envahit si fort qu’il en perd presque le souffle. Autour de lui tout l’irrite. Il alterne entre des phases sociales et des phases de misanthropie. Il ne les connaît pas à l’avance.

Il a eu besoin de s’isoler, ça lui a pris comme une envie de pisser. Il les a donc laissé seuls chez lui. Ils sont habitués. Souvent il s’étonne de les avoir toujours à ses côtés. Sa misanthropie occasionnelle aurait pu lui faire perdre tous ses amis, mais non. Ils sont toujours là et nombreux.

Il marche dans les rues de Paris. Là où il vit, les rues sont calmes. Il croise quelques promeneurs avec leurs chiens. Il change de trottoir lorsqu’il passe devant les rares terrasses.

Ses amis s’étonnent de le voir encore habiter ici. Lui aussi. Et pourtant il ne souhaite pas partir. La ville l’habite.

Il sait que lorsqu’il retournera chez lui sa misanthropie ne sera pas passée, mais il fera semblant. Il sait qu’ils n’y sont pour rien. Lui non plus.

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