Au loin, des coups de fusil peut-être. Ils ponctuent le bruissement des jardins et le chant des oiseaux. À force de répétitions, le son devient intolérable. On voudrait décréter son interdiction pour pouvoir arpenter les allées odorantes en paix.
Promenade d’amoureux, qui, à chaque pas, s’arrêtent au milieu des rhododendrons pour échanger des baisers. Quand ils se regardent, leurs sourires affluent de toutes parts. Ce sont des prunelles qui pétillent, des dents qui brillent, des rides qui se creusent.
Le temps amoureux est suspendu. Il se passe deux heures quand on ne perçoit qu’une longue minute emplie de mots doux et de caresses.